Bien Public 03.03.2002

Création d'un comité de défense du site de Chamboux

Non à l'implantation de Pierre et vacances ! "

Depuis plusieurs mois, il est question que la société Pierre et vacances s'implante sur les bords du lac de Chamboux, réservoir d'eau potable, situé en partie sur la commune de Saint-Martin-de-la-Mer. Un comité de défense du site de Chamboux s'est mis en place. Il dit : " Non au projet de Chamboux ! ".

P ierre et vacances, premier groupe de vacances européen propose d'installer un village vacances dans une zone de 25 hectares (sur la commune de Saint-Martin-de-la-Mer) qui inclut l'actuel camping et ses alentours. Trois cents logements d'environ 50 m2 avec un étage sont prévus et seront accolés par 3, 6 ou plus. La capacité d'accueil serait donc de 1 500 lits. Un complexe de restauration, petits commerces de proximité et activités sportives sont prévus.

Un comité de défense de Chamboux est né

C'est par la presse que les habitants de la région ont appris l'existence d'un tel projet. Les premiers à se mobiliser, par peur et par manque d'information, ont été les habitants du hameau de Lavault, situé juste à côté de l'emplacement choisi. Ils ont rencontré à plusieurs reprises le conseiller général de Liernais, Pierre Poillot et le maire de Saint-Martin, Henri Laville.

Rapidement, un comité de défense du site de Chamboux s'est mis en place. Présidé par Jocelyn Galland, il compte déjà de nombreux adhérents qui disent " Non au projet de Chamboux ! ".

A leurs yeux, " c'est complètement fou d'envisager 300 maisons sur 25 hectares dans une commune de 240 habitants ce qui augmenterait de 60 % la population du canton de Liernais ". L'association a choisi trois axes pour agir : le côté financier, l'aspect environnemental et la place de la démocratie dans la commune. Elle précise malgré tout, qu'elle " ne souhaite pas une opposition systématique au développement touristique du Morvan ". Mais elle appelle " à être attentifs à ce que le tourisme de masse pourrait avoir comme conséquences. "

Et l'environnement ?

D'un côté environnemental, l'association se demande " qu'est-ce qu'il advient de la qualité de l'eau que l'on boit dans les communes alimentées par Chamboux et le Ternin qui le traverse. Que deviendront les écosystème rares et fragiles qui se succèdent autour du lac ? " Elle souligne qu'en 1997, " l'agence de l'eau Seine-Normandie concluait déjà d'une mauvaise qualité de l'eau et rappelle qu'il y a deux ans, la baignade était interdite ".

L'inquiétude se situe aussi au niveau des services de santé. Le manque de médecins, l'absence d'urgences à l'hôpital, les services de secours déficients sont mis en avant face une forte affluence de personnes.

L'association déplore le manque de communication de la part des élus. Elle reproche " jusqu'à aujourd'hui, aucune information n'a été donnée à l'initiative des élus. Aucune concertation avec la population locale n'a été mise en place ". Ses craintes concernent aussi la construction d'un centre ludo-aquatique qui serait financé par une collectivité à définir. L'association se demande quelles seront donc les charges à supporter par le contribuable.

Face aux incertitudes qui planent sur un projet d'une telle envergure, le comité de défense du site de Chamboux a lancé une pétition.

Elisabeth BERTHIER

 

 

Levée de boucliers contre un projet de centre de vacances

Création d'un " comité de défense du site de Chamboux "

 

Dans la région, on est loin de la mer, mais on a le lac de Chamboux à deux pas et c'est là que la société Pierre et vacances a choisi d'implanter 300 maisons sur 25 hectares de terrain.

Cet endroit préservé, à l'état sauvage deviendrait donc un grand centre de vacances où 1 500 personnes pourraient séjourner. Diverses activités y sont prévues comme un centre ludoaquatique.

Ainsi ce comité de défense du site de Chamboux qui " ne fait pas une opposition systématique au développement touristique en Morvan ", s'est constitué " afin de lutter contre le bétonnage du réservoir d'eau potable du lac de Chamboux situé en plein cœur du Parc du Morvan ".

Au cours d'une réunion publique vendredi soir, le comité a expliqué ses craintes face à un tel projet qui fait qu'une véritable ville s'installerait en bordure du lac. Les préoccupations de l'association sont d'ordre environnemental face à la pollution éventuelle que peut produire une telle affluence de population alors qu'il y a quelque temps, la baignade était interdite au lac, réservoir d'eau potable pour de nombreuses communes de Côte-d'Or.

" Le manque de concertation de la part des élus avec la population locale " a aussi été fortement déploré tandis que " la crainte de voir le contribuable payer pour un centre ludoaquatique a été avancée ".

Une pétition a été lancée et le comité annonce qu'il va continuer son action.

Elisabeth BERTHIER

 

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