LA LETTRE DU CANTON DE LIERNAIS VOTRE CONSEILLER GENERAL VOUS INFORME Chers concitoyens, Lannée 2002 a été riche en évènements divers et variés. Le fonctionnement de notre démocratie a notamment été marqué par les deux élections les plus importantes : présidentielle et législative. Il nest pas dans mes intentions de faire des commentaires partisans, mais, on retiendra surtout deux éléments : la montée significative du vote protestataire, surtout dextrême droite, et le fait que beaucoup délecteurs nont pas le sentiment que leurs représentants prennent en compte leurs vraies aspirations dans leur vie quotidienne. Laugmentation de 70 % des salaires des ministres et la baisse de limpôt sur le revenu (payé par les plus aisés) peuvent nous faire craindre que ce message nait pas forcément été entendu. Revenons-en à notre canton. SUR LE PLAN DÉPARTEMENTAL Après une année plutôt calme, lautomne a été marqué par le débat sur la décentralisation organisé sur tout le territoire. Si lidée est louable, on perçoit mal, par contre, la direction envisagée : chacun des niveaux (commune, intercommunalité, département, région.) aspire à plus de compétences. Cela sera difficilement compatible avec la nécessaire simplification administrative demandée par les citoyens. Des aménagements sont, certes, nécessaires mais, dune part lefficacité sera limitée si on ne remet pas en cause le nombre déchelons et, dautre part, si on ne veille pas à ce que le transfert de compétences saccompagne dune péréquation de ressources entre régions de richesses différentes. Cette fin dannée a vu le traditionnel vote du budget pour lannée 2003 lequel sélève, au total, à environ 350 millions deuros. Si ce document comprend bon nombre de propositions satisfaisantes, par contre, nous navons pu accepter une augmentation de 10 % des impôts départementaux pour la 2ème année consécutive. Aucun argument avancé par la majorité départementale nest acceptable : lincidence des 35 heures a déjà eu lieu en 2002, laugmentation des dépenses du Service Départemental incendie (S.D.J.S.) a été proposée par le conseil dAdministration dirigé par la même majorité et la charge due à lA.P.A. sera la même quen 2002 (environ 16 millions deuros) alors que cette mesure est présentée comme la principale cause de laugmentation fiscale. Or, en 2002, toutes les dépenses ont été couvertes, lemprunt prévu na pas été réalisé et même le recours à lemprunt court terme (ligne de trésorerie) na pas été utilisé jusquà fin octobre au moins. Alors pourquoi une nouvelle hausse ? Sil ny a pas à rougir de cette mesure nouvelle quest lA.P.A., nécessaire à la dignité des personnes âgées, on peut, par contre, regretter que par le biais de la séparation des tarifs (hébergement, soins, dépendance), les établissements daccueil pour des raisons non expliquées, en aient profité pour augmenter leur recette globale de lordre de 3000 (au moins ceux qui sont proches de nous) de ce fait les résidents et leur famille ne tirent aucun bénéfice de lA.P.A. Je suis intervenu au cours du débat budgétaire pour mettre en garde les parlementaires contre un éventuel rétablissement du recours sur succession à un niveau trop faible qui conduirait les familles à verser, suite à un décès, des sommes dont elles nauraient, en fait, pas vu la couleur. Il nen reste pas moins que c est une excellente mesure pour le maintien à domicile des personnes âgées. Globalement, en comparant en coût actualisé, le total des dépenses en faveur de nos anciens est passé de 29 millions deuros en 1994 à 31 millions en 2003. Ce nest pas énorme et il nest pas acceptable dutiliser lA.P.A. comme cause de laugmentation de limpôt en Côte-dOr. SUR LE PLAN LOCAL Après quelques difficultés
administratives liées à la particularité de la situation
de Ménessaire (cela fait plus de 200 ans...), larrêté
de création de la communauté de communes de LIERNAIS a été
pris début juillet. Le conseil communautaire sera installé
début janvier 2003 et aura rapidement à traiter des dossiers
importants. La gestion des déchets ménagers Pour 2003 encore, elle sera
assurée, sans doute, par le syndicat de Liernais-PrécySaulieu.
Ensuite, je pense quil faudra quitter cette structure devenue inutile.
Après la fermeture nécessaire de lincinérateur
de Saulieu à linitiative du Préfet, en raison du risque
de pollution quil représentait, nos déchets vont maintenant
à Drambon (à côté de Pontaillier/Saône)
soit environ 120 km alors que le centre de Sauvigny-le-Bois est à
35 km de Saulieu... Jai du mal (comme vous sans doute) à
comprendre la logique. Navons-nous pas localement dans chacune de nos maisons, de nos communes, avec les ferrailleurs de quoi régler ce problème à plus faible coût et... plus intelligemment quen emmenant des bennes de déchets verts à composter à Beaune, par exemple ? La Communauté de Communes aura à réfléchir à ce problème et aux autres (compostages des déchets de cuisine et de verre à domicile, mode de facturation du service entre autres) et, de toutes façons, les coûts augmenteront encore avec le futur mode de traitement des déchets quelquil soit. Alors nempilons pas les hausses les unes sur les autres. LE PROJET PIERRE ET VACANCES Ce projet a occupé au cours de cette année bien des esprits et alimenté bien des conversations. Il nest, sans doute pas inutile, de recadrer les choses. Le contenu du projet Pierre et Vacances, grand
spécialiste de la résidense de tourisme, pense quun
village est économiquement viable sur le site attenant au lac de
la Pierre (actuel camping) en raison de : Le montage envisagé serait le suivant : Une collectivité locale viabilise le site (eau, assainissement raccordés tous deux au système existant, électricité, téléphone, chemin daccès) et le cède à Pierre et Vacances avec le terrain à construire pour un coût sensiblement égal aux frais de viabilité. Pierre et Vacances construit seul (à priori, en deux tranches) les résidences et les revend toutes à des particuliers avec lobligation initiale, pour une durée de 9 ans, de mise à disposition à Pierre et Vacances qui les loue en meublés. Lacheteur bénéficie de déductions fiscales (liées au classement en zone de Revitalisation rurale), récupère la T.V.A. (en raison de la location en meublés) et perçoit un intérêt de Pierre et Vacances que le logement soit ou non loué. Le centre de loisirs
aquatiques serait construit par une collectivité locale, avec des
aides publiques et elle en restera propriétaire. Elle le louerait
à Pierre et Vacances (ou à un autre prestataire suivant
le Code des Marchés Publics). Son coût peut être évalué
à 10 millions deuros environ. Quelles sont les contraintes ? laccès existe ; les terrains sont en grande partie propriétés du syndicat du Barrage et il ny a pas de véritable enjeu agricole sur le secteur où, seule, la friche progresse ; les équipements capables de desservir 2000 habitants ont été créés pour le camping et, les eaux usées sont déjà refoulées à Saulieu ; ces équipements sont compatibles avec la protection règlementaire de louvrage, le conseil municipal de Saint-Martin-de-la-Mer a voté à lunanimité de tous ses membres, le P.L.U. qui doit remplacer le POS., Alors où y a-t-il un problème ? Le risque pour
leau Les autorités sanitaires, par ailleurs souvent jugées
tatillonnes, laccepteraient-elles ? Lutilisation des fonds publics : où est lanomalie ? En moins de deux ans, au Conseil Général, jai vu accorder des sommes identiques pour des déplacements dusines dans lagglomération dijonnaise (URGO, KSDE...) - Pourquoi ny aurait-t-il jamais léquivalent dans notre secteur et, au risque de me répéter, pour financer des ouvrages qui resteront propriétés publiques ce qui nest pas le cas de ces usines ?. Ce projet nest
pas adapté "chez nous" : à force de cultiver
le déclin, on finit par sy habituer et en faire une règle
de vie. Pourquoi ny aurait-t-il aucun avenir dans notre secteur.
Jai limpression dentendre à nouveau les arguments
de ceux qui étaient contre la création du collège
ou de lusine MAVIL, il y a quarante ans... Vous comprendrez que
je ne puisse accepter ces positions défaitistes. Nous avons les
moyens et nous devons lutter pour faire vivre notre terroir. La répartition du fonds daide à la vie associative (F.A.V.A.) Chaque année, le Conseil Général alloue, à chaque canton, une enveloppe destinée à aider les associations. Pour notre canton, celle-ci est de lordre de 3500 E (23 000 F.). La répartition se fait sur proposition du Conseiller Général. Conformément à mes engagements, jai ajouté à cette enveloppe environ 900 E (5900 F.) prélevés sur mes indemnités et versés à six associations en plus des douze qui ont bénéficié du F.A.V.A. Cela me semble correspondre à un souhait de décence et de transparence dans lutilisation des deniers publics, dans une société où largent facile est un peu trop monnaie courante. Enfin, en cette période de changement dannée, je voudrais adresser, à chacune et chacun dentre vous, tous mes meilleurs vux de santé et de bonheur pour 2003. Ce souhait sadresse, bien sûr, en priorité, à tous nos malades et à ceux qui sont isolés ou dans la difficulté. Pierre POILLOT
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