Les
plus petits évoquent pourtant irrésistiblement
Noël, mais jai trop pris goût aux feuillus
de lautre bord. Puis la D26 est trop proche pour
mes fragiles oreilles. Heureusement, il reste de lautre
côté de la route un dernier morceau de lac,
réserve de pêche. Les grèbes sont
au courant : en quelques rninutes, jen compte
une douzaine, accompagnée dun groupe de colverts.
Mon arrivée, peu discrète dans les aiguilles
de pin, fait senvoler deux hérons cendrés.
Oh ! cette manuvre à latterrissage,
loin devant, quand ils déploient toute leur voilure !
Le
mal étant fait, je traverse la pinède sans
plus de précaution. Il y a là une petite
zone miraculeuse dune cinquantaine de " pieuvres "
échouées :
Des
dizaines de souches de pins, coupées à ras,
abandonnées ici au moment du remplissage du lac.
Limitation est saisissante. Couvertes de boue, noueuses,
elles se déprennent peu à peu du sol. Jen
renverse deux du pied sans le moindre effort, puis les
remets en place.
Je
termine la balade au pays des grands chênes moussus
et des souilles de sangliers. Qui se sont copieusement
vautrés de part et dautre dune nouvelle
passerelle en bois providentielle, qui vole entre ruisselet
et mares. Arrivé sur la départementale cinq
cents mètres avant le point de départ, jobtiens
LA preuve. Sur un panneau, japprends sans surprise
que le lac de Chamboux est rattaché au village
de Saint-Martin-de-la-Mer. De la mer !
|
|