COMPTE-RENDU DE LA REUNION
DU 20/06/2002









Objet

Le 20 juin 2002, M Poillot invitait les maires du canton de Liernais et la population à une réunion/débat publique à la salle du temps libre de Liernais afin de présenter le projet de village-vacance à Chamboux, en présence de M Klotz, directeur du développement de la société "Pierres et vacance" et l’architecte du groupe.

Personnes présentes

Étaient présentes les personnes nommées ci-dessus, ainsi que M Patriat (récemment évincé de ses postes de ministre et de député de la Côte d’Or), M Laville, maire de St Martin de la Mer, M Vappereau, maire de Saulieu, M Ribaud, directeur du parc naturel régional du Morvan, d’une quarantaine de représentants du Comité de défense du site de Chamboux, et d’une centaine de personnes parmi lesquelles une grande majorité de personnes ayant directement intérêt à la réalisation du projet.

À noter qu’il semblerait que les partisans du projet aient été répartis dans la salle selon la politique du phénomène de masse. Ce système est porteur d’intérêts pour les aménageurs.

Voici un exemple général de cette stratégie :
Les aménageurs demandent au public de poser des questions et non de développer un sujet pour éviter que l’argumentation d’un opposant porte ses fruits (casser le projet). Pour ce faire il est indispensable de mettre en place une stratégie de communication qui consiste à orienter les invités à poser des questions. Cette façon de procéder est capitale car il est très facile d’adapter une réponse favorable au projet en évitant de faire état des inconvénients tout en satisfaisant celui qui pose la question. En effet, rien n’est plus réjouissant que d’obtenir une réponse satisfaisante. Il faudrait être un imbécile pour apporter des réponses négatives si l’on recherche l’approbation du public pour la réalisation d’un projet.

La mise en place de cette stratégie consiste à rassembler une grande partie des personnes favorables au projet devant la tribune, l’autre partie étant dispersée dans la salle dans le but de couper la parole aux opposants qui désirent développer des arguments remettant en cause le projet. Ainsi, si l’argumentation d’un intervenant devient gênante, un partisan intervient soit demandant à l’opposant de poser sa question, soit pour interrompre volontairement son allocution dans le but de le déstabiliser. Si l’intervention de ce partisan n’est pas suffisante, un autre partisan intervient à son tour, puis un troisième. Le temps étant compté le public s’énerve et demande à l’intervenant de se taire. Cette technique marche à 99 %. Les aménageurs interviennent à ce moment précis et passent la parole à un partisan qui pose une question dirigée pour obtenir une réponse favorable. Le calme revient.

Le résultat est concluant puisque les personnes indécises constatent 2 choses :
- des opposants qui ont fait perdre du temps à tout le monde et qui n’ont rien apporté.
- des réponses favorables au projet.

Déroulement de la rencontre

Après une longue présentation par M Poillot, les deux représentants de Pierres et Vacance ont montré l’esquisse de l’installation. Tout cela dans le plus grand calme et le plus grand respect de la part des opposants.
M Poillot demande au public de poser des questions.
Les deux premiers intervenants ont eu la parole coupée et ont été déstabilisés par des personnes bien intentionnées. Il est inadmissible que M POILLOT ait refusé que les intervenants s’expriment.

Le temps de parole cumulé concédé aux intervenants du comité a duré 13 minutes (sur 70 mn de débat, enregistrement à l’appui), jalonnées de 27 coupures, ainsi que de railleries et huées de la part de la salle…
M Poillot a demandé en début de séance le respect de l’esprit démocratique : est-ce ainsi qu’il le conçoit ?
Les personnes présentes se souviendront également de l'agressivité verbale surprenante de la part de M Poillot et de M Laville. il est en effet troublant de constater que ces élus présentent une autorité peu compatible à rassurer le citoyen pour peu que celui-ci émette des avis différents ou contradictoires.
Car qu’est-ce qu’un débat ? Le dictionnaire défini une discussion entre personnes d’avis différents, où chacun donne son avis. En effet, les dispositions nécessaires d’un débat consistent à mettre dans la balance les avantages et les inconvénients. Ce n’est qu’à l’issu de ce débat que l’on peut se faire une opinion. Est-il raisonnable d’adhérer à un projet, dès lors que ces dispositions n’ont pas été respectées ?
Dans le cas d’espèce, la présentation du projet visait à obtenir l’approbation d’un public sans avis en l’absence de débat.
En effet, Comment peut-on exprimer les inconvénients d’un projet dès lors que les personnes désirant s’exprimer n’ont le droit en tout et pour tout que de poser une question aux promoteurs qui répondent dans le sens de leurs idées ?
En effet, pour faire référence à la déclaration de Monsieur Klotz lorsqu’il répond à une intervenante " qu’il y a lieu de comprendre que ceux qui achètent les appartements de P&V sont des imbéciles ", il faudrait être un " imbécile " pour présenter les inconvénients et non les avantages d’un projet lorsque l’on veut obtenir l’approbation du public.

En conséquence et en tout état de cause, il y a lieu de constater qu’il s’agissait d’une présentation unilatérale et non d’un débat.

Nous sollicitons un débat.


PS : à la demande de Mr Poillot qui nous menacait de poursuite judiciaire, nous avons dû retirer un paragraphe de ce texte (ainsi que les échanges de courriers), concernant l'intervention de Mr Jean-Jacques Proust, Président de l'association "Protection des écosystèmes aquatiques de Bourgogne et Défense de leurs Riverains et Usagers".

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