Pourquoi
nous sommes plus que jamais contre le projet
" Pierre et Vacances " à Chamboux
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Information
aux habitants, usagers de l'eau et contribuables à l'occasion
de
l'Enquête Publique du Plan Local d'Urbanisme
commune de Saint Martin de la Mer
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Engagée le 4 Octobre 2001, la transformation de l'ancien
Plan d'Occupation des Sols de Saint Martin de la Mer en Plan
Local d'Urbanisme (PLU) a pour but essentiel, ouvertement
reconnu par la municipalité, de permettre l'implantation
du projet immobilier " Pierre et Vacances " à Chamboux.
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Le 16 Novembre 2002, la phase de concertation prévue
par la loi s'est achevée par l'adoption par le conseil
municipal de Saint Martin de la Mer du projet de PLU qui prévoit
l'urbanisation de 26 hectares situés au pied du lac
de Chamboux.
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Après avoir circulé durant 3 mois dans les services
administratifs concernés, le projet doit être
soumis à une enquête publique, du 18 Mars au
22 Avril 2003 inclus.
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Au cours de ces derniers
mois, malgré les efforts déployés par les
promoteurs du projet pour en cacher la nature véritable
en en donnant une image rassurante et positive, nous avons peu
à peu réussi à en connaître les réels
enjeux.
Au-delà de
l'atteinte au site naturel qui avait mobilisé au départ
de nombreux opposants au projet, divers autres aspects de ce dossier
se sont avérés parfaitement inacceptables et scandaleux.
Ainsi la découverte
progressive des risques financiers qu'il crée pour la population
locale soulève parmi cette dernière une opposition
croissante qui ne saurait être réduite aujourd'hui
au silence.
Mais pour mieux comprendre
notre colère, il faut faire un bref retour en arrière
:
fin
2001 L'annonce par voie de presse d'un projet touristique à
Chamboux est lancée,
Qui au départ a compris de quoi il retournait ?
Les uns parlaient de
300 bungalows en bois, les autres de " Village Vacances " sur le
modèle du VVF de Saint Agnan - Tous ont entendu les prévisions
de créations d'emplois stables par dizaines (40, 50 et plus
encore...), rien n'était dit sur la répartition des
rôles et des risques assumés par les différents
partenaires du projet.
Il a fallu attendre
la réunion houleuse du 20 juin 2002 à Liernais pour
que la population locale apprenne que, pour que les touristes puissent
louer un appartement " Pierre et Vacances " de 44 m2, il fallait
préalablement qu'un investisseur l'ait acheté à
des fins de placement financier pour la modique somme de 108 000
E (710 000 F, soit l6 000Fdu m2 !).
11
à 15 millions d'Euros pour le centre aqua-ludique exigés
par
"Pierre et Vacances "
Puis nous avons appris
que, pour que " Pierre et Vacances " construise ses 300 logements
(vendus sur plan, autrement dit sans prendre le moindre risque financier),
il fallait lui construire un centre aqualudique d'un montant compris
entre 11 et 15 millions d'Euros (75 à 100 millions de
Francs).
Au fil des mois, le
montage financier nécessaire à la construction de
l'aqua-center, bien que jamais évoqué publiquement
dans les réunions de concertation, est parvenu à notre
connaissance :
La
somme totale à payer étant repartie à parts
égales entre les collectivités locales, le Département,
la Région et l'Europe, cela signifiait qu'a court terme,
la population locale, engagée par ses élus dans un
emprunt destiné à financer l'aqua-center, devrait
assumer le remboursement d'une somme comprise entre 2,75 et 3,8
millions d'Euros soit 15 à 25 millions de Francs !
Or
face à un tel investissement, aucune étude économique
prévisionnelle n'a jamais été présentée,
ni même réalisée !
La
modification de la DUP (Déclaration d'Utilité Publique)
du barrage de Chamboux
Le 24 Juillet 2002,
répondant favorablement à la demande formulée
par le président du Syndicat mixte du Barrage de Chamboux,
les préfets de Côte d'Or et de la Nièvre modifient
par arrêté interpréfectoral la Déclaration
d'Utilité Publique du barrage de Chamboux, destiné
initialement à l'alimentation en eau potable de quelques
20 000 personnes et autorisent l'implantation, dans le périmètre
de protection rapproché du lac, de " résidences de
tourisme y compris les aménagements et équipements
liés à ces résidences (constructions à
usage de commerce, équipements liés aux activités
sportives et de loisirs et les voies de circulation et de sécurité
annexés à ces résidences) "
Le 23 septembre 2002,
le Comité de Défense du Site de Chamboux dépose
devant le Tribunal Administratif de Dijon une requête (pas
encore jugée à ce jour) demandant l'annulation de
l'arrêté interpréfectoral du 24 Juillet 2002.
Outre les vices de forme
qu'il constate dans la procédure, le Comité estime,
en effet, que cet arrêté est illégal
pour une raison majeure : il autorise et renforce l'activité
de développement touristique engagée par le Syndicat
Mixte du Barrage depuis 1992 avec la création du camping
; ce, alors même que, depuis sa création en mai 1980,
ses statuts ne lui autorisent aucune autre activité que celle
de " producteur " d'eau potable.
Après
le camping de Chamboux, le village " Pierre et Vacances " : la fuite
en avant !
Notre colère
de voir le Syndicat mixte s'attaquer à nouveau au domaine
du tourisme est d'autant plus forte que, après avoir constaté
durant l'automne 2002 que la rumeur faisant état de 1,5
million de Francs de déficit cumulé pour le camping
était fondée (et ce, malgré un coût à
l'origine de 6 millions de Francs - valeur 1992--- subventionnés
à plus de 80 % !), nous avons découvert, de surcroît,
que, de manière parfaitement illégale, le trou financier
était en passe d'être comblé grâce à
une augmentation du prix de l'eau potable facturée aux
20 000 usagers, en dépit de la loi qui interdit formellement
ce type de gestion (le prix de l'eau ne devant payer que l'eau,
à l'exclusion de tout autre service) ! ! !
Ainsi au fil de nos
investigations, le projet " Pierre et Vacances " nous est apparu
sous un éclairage totalement différent de celui que
tentent d'imposer ses promoteurs.
Empêtrés
dans une situation juridico-financière de plus en plus inconfortable
au fur et à mesure que se creuse au fil des ans le déficit
du camping, aménagé depuis 1992 en dehors de tout
cadre légal, ceux-ci n'ont, semble-t-il, trouvé comme
seule issue que la fuite en avant, qui consiste à boucher
le trou financier généré par un pari perdu
grâce à la réalisation d'un nouveau pari infiniment
plus gros et plus risqué, engagé, comme le précèdent,
sans avoir pris la peine d'en évaluer les enjeux ni les dangers.
Avec
" Pierre et Vacances ", qui fait quoi ?
Au-delà du discours
publicitaire qui vous promet des emplois stables et nombreux, la
logique du projet " Pierre et Vacances " et le rôle que chacun
doit y jouer apparaît clairement :
-
Dans un premier temps, le syndicat mixte achète des hectares
qu'il revend une fois viabilisés au prix fort au Groupe immobilier
" Pierre et Vacances ".
-
Dans un deuxième temps, le Promoteur immobilier " Pierre
et Vacances ", réalise son activité commerciale en
construisant et revendant au prix (très) fort des appartements
vendus sur plan à des investisseurs privés qui lui
en confient obligatoirement la gestion locative pour une durée
de 9 ans
À chacune des deux étapes, le citoyen met la main
au porte-monnaie pour permettre aux deux parties de réaliser
leur programme :
- En tant qu'usager
de l'eau, il paie sur sa facture d'eau les frais engagés
par le Syndicat pour réaliser l'opération foncière,
qui doit permettre à ce dernier de sortir de l'impasse financière
dans laquelle il s'est fourvoyé dix ans auparavant.
(Ainsi, depuis octobre 2001, 12 hectares situés autour du
camping, dans la zone destinée à l'implantation du
village " Pierre et Vacances " ont été achetés
par le Syndicat Mixte pour la somme de 229 000 Francs).
- En tant que contribuable,
il devra participer au financement du centre aqua-ludique exigé
par " Pierre et Vacances"
mais,
qui plus précisément financera le centre aqua-ludique
?
À ce propos,
nous nous interrogeons aujourd'hui :
- Comment les promoteurs du projet qui annoncent
comme étant acquis le principe de financement du centre aqua-ludique,
à parts égales, par les Collectivités locales,
le Département, la Région et l'Europe, envisagent-ils
l'avenir, compte tenu de la décision prise par M. De Broissia,
sénateur-président du Conseil Général
de la Côte d'Or, de ne pas inscrire la demande de financement
du centre aqua-ludique de Chamboux à l'ordre du jour des
prochains travaux du Conseil Général ; M. De Broissia
expliquant : "J'ai toujours exprimé des réserves sur
cette opération, de manière orale et écrite.
De toute manière, le recours permanent aux contribuables
départementaux ayant
des limites, je n'envisage pas de saisir l'Assemblée Départementale...
" (lettre adressée au Comité de Défense de
Chamboux le 10 janvier 2003)
-
Est-ce à dire que l'emprunt contracté par les collectivités
locales devra suppléer à la défection du Conseil
Général?
-
Le groupe " Pierre et Vacances " annonce publiquement qu'il assumera
le remboursement des charges annuelles inhérentes au centre
aqua-ludique
Comment le Syndicat Mixte du Barrage de Chamboux, propriétaire
du terrain, de fait propriétaire du centre aqua-ludique,
pourra t-il garantir l'engagement du groupe " Pierre et Vacances"
à rembourser annuellement ces charges, et en particulier,
les annuités de l'emprunt à contracter sur 20 ans
par les collectivités locales, c'est-à-dire par les
contribuables locaux ?,
cependant que, à tout moment, le
groupe immobilier " Pierre et Vacances ", peut, comme bien d'autres
avant lui, se retirer (montage par société écran),
ou sombrer dans la tourmente économique et boursière
et disparaître corps et biens, nous laissant une fois de plus
le soin de rembourser une infrastructure de loisirs lourde dont
nous avons la certitude (après avoir mené notre enquête
auprès des gestionnaires d'autres aqua-centers) qu'elle ne
peut en aucun cas être économiquement viable dans le
contexte climatique et démographique du Morvan.
LES
RAISONS MAJEURES DE NOTRE REFUS
Aujourd'hui donc, à
notre refus de voir
-
bétonner les rivages du lac de Chamboux,
- mettre en péril la réserve
d'eau potable pour 20 000 habitants
- et s'implanter en plein cur du Parc Régional
du Morvan (en contradiction flagrante avec sa Charte) des immeubles
de 12 mètres de hauteur, des équipements et des commerces
(projet de PLU), qui dégraderont irrémédiablement
le site,
s'ajoute celui d'avoir
à supporter une nouvelle fois les risques financiers pris
au nom de la collectivité par des élus qui, de surcroît,
agissent en dehors du cadre que leur fixe la loi.
Le Syndicat Mixte
du barrage de Chamboux a été créé pour
produire de l'eau potable - Ses statuts ne l'autorisent pas à
faire autre chose !
Le bilan de l'expérience
touristique menée avec l'aménagement du camping en
dehors du cadre autorisé par la loi est lourd : 7,8 millions
de Francs (1,2 millions d'Euros) de gâchis payés par
les contribuables et usagers de l'eau !
CELA
SUFFIT !!!
Nous
ne voulons plus faire les frais de paris irresponsables
Il
n'est pas tolérable de payer, années après
années, le droit toujours
renouvelé à l'erreur d'élus qui engagent l'argent
des autres avec la certitude
d'en être les gestionnaires dûment autorisés
!!!
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